L’art face à la montée de l’extrême droite en France
Lors des récentes élections européennes, la liste menée par Jordan Bardella a été plébiscitée par 93% des communes. Depuis, le milieu culturel se mobilise et s’exprime à travers diverses tribunes, utilisant des références historiques et mythologiques telles que "No pasaran!" ou le Front Populaire. Il est typique pour le monde de l’art, généralement de gauche, de désigner l’ennemi comme un monstre invisible ou qu’ils refusent de reconnaître. Cela soulève une question : comment le monde de l’art représente-t-il les électeurs d’extrême droite?
L’art contemporain et les enjeux sociétaux
Depuis quelques temps, l’art contemporain s’est tourné vers les problématiques sociétales, mettant de côté l’aspect formel de l’art. Les œuvres sont souvent accompagnées de textes militants, pour guider le public dans leur interprétation. On peut donc se demander si ces électeurs d’extrême droite ne mériteraient pas également une représentation culturelle, surtout compte tenu de leur croissance constante depuis deux décennies.
Qui sont ces électeurs d’extrême droite?
On sait que le cœur de cet électorat est composé de travailleurs modestes, mais non pauvres, principalement blancs, vivant dans des petites villes ou des banlieues, et qui se sentent délaissés. Ils déplorent l’absence ou le manque de services publics, pensent que l’aide aux étrangers est excessive et que les minorités sont trop visibles. Ils dénoncent l’immigration, l’insécurité et les injonctions écologistes. Ils estiment que les valeurs françaises sont bafouées et expriment leur mécontentement à travers leur vote ou d’autres actions.
L’absence de représentation de ces électeurs dans l’art
Malheureusement, il semble que le cinéma, la photographie et le théâtre, trois arts visuels qui donnent vie aux personnes, représentent très peu cette France rurale et périurbaine. C’est un problème. Par le passé, le "Français moyen" était souvent dépeint comme un beauf, un raciste ou un méchant, comme dans le film "Dupont Lajoie" (1975) d’Yves Boisset.
Une indignation et une empathie sélectives
Aujourd’hui, la situation a évolué, mais les artistes semblent faire preuve d’une indignation et d’une empathie sélectives. Ils ont tendance à ignorer les victimes de la globalisation lorsqu’ils jugent que celles-ci alimentent le camp réactionnaire. Au contraire, ils dépeignent abondamment les victimes de discrimination et de racisme, les migrants, les pauvres, et mettent en avant les combats écologistes, féministes ou LGBT.
7 réponses
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